Après réparations, c'est reparti pour un gros passage dans les steppes Mongoles.
La piste est toujours difficile, et les ennuis continuent !
Après une première casse de la béquille centrale et du cale-pied, puis du rack arrière, c'est au tour du radiateur de lâcher !
Après le radiateur, c'est au tour des lumières. Plus de feux avant ni arrière, uniquement les clignotants et les freins.
Après quelques 150km à m'arrêter tous les 40km pour remettre de l'eau dans le radiateur.
Je n'arrive pas à atteindre la ville, je m'arrête donc au coucher du soleil, en tentant de m'abriter du vent près des montagnes qui me semblent proches.... après 10 km à slalomer dans les roches, je m'arrête. La montagne est là, me semble à 10 mètres, en fait elle n'est toujours pas à coté de moi.
Le matin je me réveille, et voilà ce que je vois en sortant de ma tente...
Un bon café, un peu d'eau dans le radiateur, et c'est reparti ! Mais pas pour longtemps... La longue liste des galères continue... Et ça me fait marrer !
Une bonne centaine de kilomètres plus loin, j'arrive à une rivière. Pas très large, mais je ne la sens pas. Je m'arrête et j'attends qu'un véhicule passe.
Un camion arrive, s'y aventure, et reste bloqué avec de l'eau à la moitié des portes !
Un pont est en construction quelques mètres plus loin, les ouvriers qui travaillent dessus me font signe de venir...
Le pont est loin d'être fini. Un grand trou de 3 mètres de long et surtout 3 mètres de profondeur est devant moi.
Les ouvriers me font une sorte de passerelle avec 3 poutres..
Pendant le passage, 2 des 3 poutres sont tombées ! C'était juste mais c'est passé. Je suis rassuré. Je me rends de l'autre coté du pont et... un autre trou qui donne sur l'eau, plus profond et plus long !
4 mètres environ de longueur, les poutres sont trop courtes, les ouvriers arrivent avec des planches !
Impossible de le passer en conduisant, il va falloir pousser : un ouvrier devant, un derrière, et moi sur le coté pour diriger.
C'est étroit, trop étroit, la moto bascule sur moi, je bascule à mon tour en arrière et je me rattrape in extremis au rebord instable fait d'un talus de roches et gravier, en grand écart (ou presque), les 200 kg de la moto au dessus de moi. On réussi à redresser la moto, j'allume le contact, passe la première avec ma main, et donne un coup de gaz pour la dégager.
Il fait 40 degrés, j'ai chaud et j'ai eu chaud ! Je tremble un peu, mais c'est bon. L'obstacle est traversé !
Les gars me font un point de soudure sur mes rack arrière, me font payer... cher... et ça tient 15km...
150km plus loin, j'arrive enfin à Khovd. Je vais pouvoir me reposer dans un lit et faire les réparations.
Petit garage bien sympa, ils me colmatent mon radiateur, beaucoup de points de soudures sur mon rack. Impeccable, je vais pouvoir repartir !
J'ai pu noter que dans cette famille de garagiste, on commence l'apprentissage au berceau !