On m’avait prévenu, ce coin-là, c’est beau !!! Je confirme !!!

En plus du décor, la route (défoncée) est très agréable, les montagnes Russes, au sens propre et figuré.

Les Russes roulent comme des barges sur ses petites routes, et il faut suivre ! Bin j’ai suivi hein :o)

Le décor ? Une route sinueuse qui longe un lac… Je vous laisse juger…

J'arrive enfin à Irkutsk, je vais pouvoir mettre à jour le site, faire les vidéos, donner des nouvelles et... changer les pneus !

Pas une mince affaire. Je vais d'abord dans un concessionnaire Yamaha, ils n'ont pas de pneu (dutout).

On m'indique le concessionnaire Kawasaki, le gars très sympa me fait faire tout l'après midi le tour des marchands de pneus... On en trouve, pas le top, je n'ai pas le choix, ça fera l'affaire.

Ma moto est bien crado, j'hésite à la laver, toute propre elle parait neuve, et donc attire l'oeuil... Je verais ça plus tard.

J'écris ses dernière lignes donc directement de Irkutsk nous sommes le 12 juillet 2011. Dans une heure je prendrai la route, soit vers la Mongolie pour y rentrer par la frontière Nord (il faut que je rebrousse chemin de 500km), soit je fais un détour par le lac, chose à ne pas louper.

Ce qui me fait hésiter ? Le temps. Je devais commencer le périple Russe le 1er juin, et ça a été finalement le 1er juillet. Mon visa est valable jusqu'au 18 août, c'est donc court. Beaucoup de route et peu de pauses sont au programme. J'ai une heure pour y réfléchir.

Prochain contact à Ulan Bator ! Capitale Mongole ! Aux environ du 17 juillet (donc après la parution de cet article :o))

Malheureusement, avec les vibrations, la caméra de casque s'est débranchée... donc pas de vidéos de la partie difficile...

2 jours et 960km plus loin, me voilà à Chita !

Je demande mon chemin à Andrea, qui m’invite à venir m’abriter à leur table. Quelques victuailles plus tard, Andréa insiste pour que je dorme dans l’hôtel « Mont-Blanc » de Chita… Il m’offre la première nuit si je reste 2 jours à Chita.

Andréa est un sacré personnage, très intéressant et fier de sa ville et de son pays, heureux de pouvoir le partager avec un étranger (rare dans ce coin de Russie).

Andréa est également motard, il me ballade dans les montagnes qui entourent la ville, m’emmène à une source d’eau naturelle gazeuse, me fait découvrir une tradition Russe : le sauna, ou l’on reste 30 minutes, puis on se jette dans un bassin d’eau froide, pour retourner dans le sauna, puis on se fait flagellé avec des branches dans une température de fou… J’ai testé, j’ai survécu, je suis Russe !

Merci beaucoup à Andréa pour l’accueil à Chita, cela restera un grand moment de mon voyage !

2^ème jour, j’ai toujours un peu de mal à me mettre dans le voyage. Ma moto est beaucoup trop lourde, je fais donc une halte dans une poste pour faire un petit colis direction France et donc me délester de quelques 8 kilos.

C’est déjà mieux ! La moto arrête de se balader de gauche à droite dès que je dépasse les 100km/h !

Après 450 km de route, j’arrive dans la grande ville de Kabarovsk… Héhéhé, le voyage et le fun commence !

En rentrant dans la ville, des motards me saluent. Normal tu me diras. Je m’arrête pour discuter (en fait gesticuler, faire des mimes, des dessins et en essayant de dire un mot en anglais, français et espagnol, en espérant qu’un des 3 ressemblera à du Russe). Bref, on se comprend !

Ils m’indiquent un hôtel pas trop cher ou ma moto sera en sécurité, et insiste bien pour que je fasse une sieste… Ils passeront me chercher à 21h.

A 21h ils sont là, Sergueï et Julia, sur leur Godwin qui clignote de partout avec du rock Russe à fond. Sergueï est membre du club de motard « Les Russian Pistons », ils m’emmènent au Harley Davidson Bar qui est plein pour manger.

Direction le parc ou d’autres motards nous rejoignent. Je suis sans trop poser de question, de toute façon je ne comprends rien !

On file donc avec les autres motards à une quinzaine de kilomètres de là, festival rock de Khabarovsk, ou la star Russe du rock se produit.

2 heures du matin, fin du concert, je dépose la moto à l’hôtel puis on enchaine au Harley Davidson bar…

Lendemain difficile, c’est à 14h que je me réveille avec les cheveux qui poussent à l’envers… je découvre un autre côté de la Russie.

Il me faut du gaz pour mon réchaud, et camper. Je vais donc faire un tour au casto du coin, mais rien. Vladimir, un dentiste Russe qui fait ses courses et parle anglais, veut me donner un coup de main.

Il m’emmène au central Bazard pour que je trouve mon bonheur, puis m’invite à manger un chinois. Impossible de refuser, c’est l’accueil Russe. Il apprécie mon aventure, le fait que je le fasse seul, et veulent à tout prix me donner un coup de main. C’est génial, un peu gênant, pas forcément l’habitude de recevoir sans rien avoir à donner en retour, si ce n’est un peu de son temps.

Mais merci Vincent pour l’idée du Polaroïd !

1^er juillet 2011, Départ de Vladivostok ! Enfin je prends la route pour la suite de la grande aventure, et cette fois seul.

Je ne suis pas si excité que ça, c’est un nouveau départ, le troisième depuis que j’ai quitté la France pour me lancer dans cette folle aventure. J’ai un mélange d’excitation, d’appréhention, et je réalise totalement que je vais vers l’inconnu…

J’avais pris soin de ne pas me documenter ni sur la Russie, ni sur la Mongolie, afin de tout découvrir par moi-même ; ne pas être trompé par l’histoire d’un autre, ne pas savoir à quoi m’attendre. Et bien c’est chose faite, et c’est un peu stressant !

Les points positifs : La moto est en bonne condition, mon équipement devrait faire l’affaire, en tout cas au niveau sécurité, pour la pluie on verra. J’ai un bon casque. Je suis chargé, peut-être un peu trop.

C’est donc parti. Les premiers kilomètres se font bien, même si la route est défoncée… Et puis, à une pause dans un petit troqué pour manger un morceau (Purée et viande hachée, la nourriture du routier Russe), des routiers (justement) viennent me parler.

Ils me donnent leur numéro de téléphone si j’ai un problème dans le coin, et l’un d’eux, surement à cause de mon allure (j’avais roulé dans pas mal de flaques de boue) m’offre une bouteille d’eau et 2 pommes. Ça débute bien, et je ne fais que commencer à découvrir la générosité des Russes…

Ce premier contact me met de bonne humeur, et je rentre plus vite que je ne le pensais dans ce voyage extraordinaire, mon expérience d’une vie, 6 mois sur les routes du monde à découvrir et m’émerveiller…