Le trajet et la faisabilité du projet sont liés depuis le début. Pour rentrer en Europe, il y a évidemment plusieurs trajets envisageables. La première possibilité aurait été d’atteindre Darwin, au nord de l’Australie, puis de rejoindre l’Asie du Sud-est par voie maritime, pour enfin arriver en Inde. Mais pour accéder à l’Europe depuis l’Inde, il aurait fallu passer par des pays aux régimes politiques peu stables. Les contourner par la Chine ? Difficile, ce pays n’étant presque pas accessible aux personnes voyageant à moto.
La plupart de ces pays demandent également un « carnet de passage », l’équivalent du passeport pour la moto, impliquant des démarches administratives lourdes et coûteuses.
C’est ainsi que naturellement nos yeux se sont dirigés vers le nord-est de la carte du monde, vers des pays tout aussi passionnant et qui ne demandent pas de carnet de passage : la Corée du Sud, la Russie, la Mongolie et les pays européens. Nos motos étant immatriculées en Australie, nous traverseront facilement ce premier pays.
Ainsi, de Perth, nous iront à Alice Spring, le cœur de l’Australie, en passant par « The great central road », route de terre qui coupe le pays en deux par le centre. A partir de là, nous retrouverons l’asphalte, pour rouler vers la côte Est, Canbera, Sydney et enfin Brisbane et son port. C'est ici que mon chemin s'arrêtera, et que Jean continuera sur la lancée pour rentrer en France.
Sa moto mettra 20 à 30 jours pour atteindre la Russie par container. Une fois à Vladivostok, Jean longera la Chine en direction du Nord pour croiser la route du célèbre « Transsibérien ». Après quelques 3000 kms, il s'approchera des plaines mongoles. Il traversera alors la Mongolie d’est en ouest, parfois sur des routes, mais aussi souvent sur des piste plus ou moins balisées...
A partir de Vladivostok, les internautes décideront par leur vote de son itinéraire Européen (Scandinavie, le centre de l’Europe, ou le Sud). L’arrêt du vote se fera à l'arrivée de Jean à Moscou, d’où il prendra la direction de Saint-Pétersbourg avant de rejoindre Nantes, sa destination finale.
Cyrille, le 7 janvier 2011.